Comment faire son choix parmi toutes les offres d’optimisation énergétique des bâtiments ?
Il existe pléthore d’acteurs dans le secteur de la gestion énergétique des bâtiments intelligents, et il est souvent difficile de comprendre la différence entre la multitude d’offres de produits et/ou de services proposés. Cette complexité est renforcée par l’adoption d’un axe de communication similaire entre ces acteurs, de type « Nous optimisons votre consommation d’énergie ! ».
Comment s’y retrouver ?
Selon nous, ces acteurs peuvent être regroupés en 4 grandes catégories :
Groupe 1 – Les fabricants d’équipements de CVC (chauffage, ventilation, climatisation et froid industriel), de matériel de régulation (GTB, GTC, automatismes),
Groupe 2- Les sociétés de services en énergie, en installation, dépannage, et / ou maintenance d’équipements de CVC et froid industriel.
Groupe 3- Les spécialistes en Data Management qui analysent et surveillent dans les bâtiments toutes les données liées à la gestion de l’énergie,
Groupe 4 – Des sociétés de services qui proposent des plateformes technologiques de pilotage intelligent des équipements.
Nous avons choisi de représenter le positionnement des offres de ce marché à travers 2 dimensions : leur performance et leur prix. Le Groupe 4 se détache des autres acteurs et révolutionne le secteur en apportant des services de haute performance à moindre coût. Découvrez-le en lisant la suite de cet article !
Tout d’abord, concentrons-nous sur ces 4 groupes d’acteurs pour comprendre leurs offres respectives et leur dynamique interne.
1) Les fabricants d’équipements de CVC, de matériel de régulation
Ils fabriquent et mettent sur le marché généralement les meilleures offres de leur catégorie. Ces équipements sont livrés, installés puis mis en service avec des réglages d’usine adaptés à la plupart des configurations et des usages des bâtiments. Cependant, ces systèmes finissent généralement par mal fonctionner et ne pas offrir la performance attendue car ils n’ont pas la capacité de s’adapter à des usages et des environnements en constante évolution.
Prenons un exemple : les fabricants de systèmes d’automatisation, de gestion technique du bâtiment (GTB) vendent du matériel qui a la réputation d’être cher bien que doté d’une technologie datant des années 70 (automates programmables en boucle fermée).
Ils affirment souvent que leur matériel « optimise » déjà le fonctionnement des équipements énergétiques (y compris le chauffage et la climatisation) parce qu’il prend en compte des données telles que la température extérieure. Mais leur technologie est purement basée sur un système de décision réactif (servocommande) et une logique programmée (PLC). Leur solution est dans l’incapacité d’anticiper la météo, l’activité commerciale, l’occupation des bâtiments, le prix variable de l’électricité, les services du réseau, etc…
On constate que ces entreprises manquent souvent d’agilité pour passer au monde informatique qui pourrait rendre leurs systèmes plus intelligents et leur permettre de piloter entre autres les équipements de chauffage et de refroidissement plus efficacement.
Cette catégorie d’acteurs est constituée de grands acteurs de l’automatisation comme Schneider Electric, Johnson Controls et Siemens et de quelques géants du CVC – Réfrigération comme Carrier et Trane. Il s’agit
d’un segment consolidé et mature. Pour faire évoluer leur offre, ces acteurs devront se rapprocher des entreprises du groupe 4 (les acheter ou souscrire à une licence pour leurs plates-formes technologiques), mais il s’agit d’un réel défi » culturel » imposant une mutation d’une offre de produits à une offre de services.
2) Les sociétés de services en énergie, en installation, dépannage, et / ou maintenance d’équipements de CVC
Il s’agit de prestataires de services ayant une expertise développée dans la conception, l’installation, l’exploitation, la maintenance et la réparation du principal responsable de la consommation d’énergie dans les bâtiments : les systèmes de chauffage, de ventilation, de climatisation et de réfrigération (CVC-R).
Ils contribuent à rendre les bâtiments plus intelligents en proposant des optimisations manuelles et de la modernisation couteuse d’équipements (par exemple, le remplacement d’un refroidisseur de liquide par un modèle plus récent et plus efficace).
Leur activité basée sur de la main d’œuvre est assez coûteuse. Généralement, ils ne disposent pas ou peu de technologies pour ajuster en permanence les points de consigne des machines qu’ils gèrent. Pour cette raison, ces acteurs cherchent activement à développer des partenariats avec des entreprises du groupe 4 pour compléter et différencier leurs services.
Seules quelques sociétés locales/nationales parviennent à survivre (notamment dans les pays où la réglementation en matière d’efficacité énergétique est drastique et/ou les incitations financières avantageuses), mais les principaux acteurs sont des entreprises d’envergure internationale comme ENGIE et SPIE.
3) Les spécialistes en Data Management analysent et surveillent dans les bâtiments toutes les données liées à la gestion de l’énergie
Ce sont des acteurs purement digitaux, des sociétés de logiciels dont les offres s’adaptent facilement aux besoins des clients mais dont la valeur ajoutée reste extrêmement faible. Les bénéfices se limitent à :
– des comparaisons de consommation d’énergie (dans le temps & entre les bâtiments d’un portefeuille immobilier),
– l’identification de personnes extérieures (accès au logiciel selon différents profils utilisateurs)
– des recommandations de niveau macro que les clients doivent traduire manuellement en actions s’ils veulent bénéficier d’un impact énergétique.
En d’autres termes, ces entreprises surveillent les bâtiments (à l’aide de compteurs électriques et de capteurs IoT), récupèrent les données, traitent les informations et les présentent dans des tableaux de bord accessibles sur le web. La solution est simple à comprendre, et elle ne présente aucun risque opérationnel pour les bâtiments puisqu’il n’y a pas d’action automatisée. Les tableaux de bord sont conçus pour alimenter les rapports RSE des clients avec des graphiques et diagrammes personnalisés.
Les sociétés d’analyse de données et de surveillance de l’énergie vendent l’accès à leur logiciel en tant que service (SaaS) à un prix annuel très bas par mètre carré et ont besoin d’un volume important de clients pour assurer leur pérennité financière.
Les barrières techniques à l’entrée sont assez faibles et le nombre d’acteurs est important avec peu de différenciation entre leurs offres. Ces entreprises n’ont aucune compétence en matière de technologie d’exploitation (OT) et leurs plateformes ne sont pas conçues pour contrôler ni pour piloter des actions.
4) Fournisseurs de services et de plateformes technologiques de contrôle intelligent
Ce sont les acteurs les plus innovants et les plus axés sur la technologie dans ce secteur mêlant exploitation des équipements et technologie de l’information (OT & IT).
Contrairement aux entreprises d’analyse de données et de surveillance de l’énergie, les acteurs du groupe 4 vont beaucoup plus loin : non seulement ils collectent, analysent des données, mais ils interagissent avec le monde physique en fournissant des services de contrôle et de pilotage des équipements. Leur principal défi technique consiste à s’interfacer avec les équipements et les automates/GTC, puis à modifier automatiquement leurs points de consigne de manière pérenne et sécurisée pour améliorer les opérations clés du bâtiment, l’expérience de l’utilisateur, le confort.
Peu de ces entreprises s’aventurent à offrir un contrôle prédictif et adaptatif en temps réel, car cela implique l’utilisation de technologies particulièrement avancées comme l’intelligence artificielle. L’IA est utilisée pour modéliser le comportement des bâtiments, anticiper les besoins et adapter automatiquement le fonctionnement des équipements afin de maximiser l’efficacité et d’améliorer les opérations en permanence et de façon continue.
La plupart des entreprises du groupe 4 se concentrent sur les bâtiments commerciaux, car les équipements de CVC installés sont des équipements standards, leur fonctionnement est assez homogène et les risques de responsabilité sont très limités. Ainsi, ces entreprises peuvent s’affranchir dans leur organisation d’expertises métiers (automatisation, ingénierie thermique et électrique) et de propriété intellectuelle autour de la connectivité intelligente.
Notre entreprise BeeBryte (www.BeeBryte.com) a repoussé ces limites et a intégré des innovations supplémentaires pour s’orienter vers un contrôle-pilotage interopérable en matière d’équipements. Nos choix technologiques nous permettent aujourd’hui d’aborder tous les systèmes hétérogènes complexes que l’on trouve dans l’industrie. L’élaboration d’une solution aussi adaptable a nécessité pour l’entreprise de se doter d’expertises spécifiques supplémentaires en data science ainsi qu’en ingénierie métier automatisme, CVC, réfrigération et gestion de l’énergie.
Nous avons développé notre capacité à contrôler précisément et dynamiquement 24 heures /24 et 7 jours /7 les équipements grâce à notre moteur d’optimisation breveté qui embarque des normes de sécurité et de cybersécurité compatibles avec les exigences du monde industriel. Notre savoir-faire nous permet d’adresser notre solution à des bâtiments commerciaux ainsi qu’aux secteurs les plus sensibles tels que des entrepôts frigorifiques ou des laboratoires chimiques et pharmaceutiques.
Le résultat est une solution IIoT non intrusive, évolutive et rapide à déployer. Elle réduit les coûts d’exploitation et les émissions de carbone des bâtiments (jusqu’à 40%) tout en facilitant la maintenance des équipements. Elle améliore la sécurité et la fiabilité des équipements, ainsi que le confort et la qualité de l’air intérieur.
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En conclusion, nous constatons que toutes les entreprises citées ici ont un rôle important à jouer pour rendre les bâtiments plus intelligents et plus efficaces.
Cependant ce marché de l’efficacité énergétique des bâtiments aurait intérêt à accélérer la collaboration commerciale entre les différentes parties prenantes de ces 4 groupes, notamment entre ces entreprises historiques et traditionnelles et ces jeunes pousses disruptives. Pourquoi ? C’est en mutualisant des services que l’on peut accélérer l’amélioration des expériences clients et réduire les coûts d’intégration.
N’oublions cependant pas que les exploitants d’immeubles, les directeurs techniques et les gestionnaires d’installations sont des personnes très pragmatiques qui ont la lourde responsabilité d’assurer la continuité des opérations et d’offrir des conditions de travail adéquates dans ces lieux de vie. Ces personnes hautement qualifiées ont une connaissance approfondie de leurs équipements. Même s’ils sont parfaitement conscients que leurs systèmes ne sont pas performants, ils suivent la devise classique « pourquoi réparer si ce n’est pas cassé ».
De plus, ils sont rarement amenés à effectuer des changements dans le seul but de réduire la consommation d’énergie et l’empreinte carbone. L’idée de voir leurs compétences techniques supervisées par un logiciel utilisant l’intelligence artificielle les fait souvent réfléchir. Par conséquent, ils préfèrent généralement le statu quo.
Augmenter le nombre de bâtiments et d’usines intelligents, n’est pas seulement une question de disponibilité de la technologie. Pour un client, c’est avant tout la disponibilité de propositions de valeurs adaptées à ses besoins les plus pressants et les plus sensibles. Dans notre cas, il s’agit de l’amélioration des opérations et de la maintenance des équipements de CVC-Réfrigération. Ces bénéfices perçus sont encore amplifiés lorsqu’ils sont accompagnés d’économies d’énergie et de réduction d’empreinte carbone (ou qu’une partie de ces économies devienne un moyen d’autofinancer la solution).
C’est pourquoi BeeBryte a choisi ce positionnement unique. BeeBryte s’appuie sur ses propres technologies et sur l’intelligence humaine pour offrir un service innovant d’opération et de maintenance des équipements de chauffage et de refroidissement.